On commence à en voir de plus en plus, et ils font moins peur qu’avant. Ce sont les Full Face Mask, les masques intégraux de plongée.
Auparavant surtout assimilés aux plongeurs scaphandriers, techniques ou scientifiques, ils sont maintenant accessibles bien plus facilement qu’avant au grand public. De grosses marques de la plongée s’y mettent (Scubapro, Oceanic) et d’autres plus timidesfont figures de références en surfant sur l’idée qu’ils ne font qu’une seule chose, mais ils le font bien.
Mais de quoi parlons-nous ? De cette espèce de truc qui fait ressembler n’importe quel plongeur honnête en un Spetnaz croisé Darth Vader. Certes, le look peut faire peur et se demander si on parle encore de plongée loisir… Et pourtant oui, le masque intégrale est simplement la fusion du masque habituel avec le détendeur que nous connaissons et permet de plonger différemment.
Le détendeur étant attaché au masque, il n’est plus nécessaire de le porter en bouche et cela donne un énorme avantage : équipé de l’appareil adapté, le masque intégral permet de parler a d’autres plongeurs pendant la plongée.
Alors pour l’avoir essayé plusieurs fois, je vois bien pas mal d’avantages mais aussi quelques points négatifs à passer au masque intégral.
Ce qu’il y a de chouette avec le masque intégral :
PAPOTER ! C’est bête, mais c’est une habitude qu’on perd lorsqu’on est plongeur (sauf quand on rencontre des plongeurs qui passent leur temps à te parler sous l’eau sans aucune chance d’être compris). Le fait d’avoir la mâchoire libre permet de parler avec des binômes. Pratiques pour les sites qui demandent un peu d’attention, de coordination, etc. Se repérer sur une épave. Se concerter sur un palier. Commenter la faune. Toute la plongée prend une nouvelle dimension avec la capacité de se parler.
Plus de détendeur en bouche. Puisque le détendeur est à l’extérieur, il n’y a plus besoin de mordre pour maintenir l’embout. Ça repose la mâchoire. Pratique pour ceux qui ont tendance à trop mordre et sortir de l’eau avec un mal de tête.
Le masque est bien harnaché sur la tête. Moins de risque de le perdre. Et aussi beaucoup moins de risque de masque qui se remplie d’eau. Parce que même si ça rentre un peu, l’eau ne reste pas au niveau des joues, mais coule directement en bas au niveau du détendeur pour être purgé à l’expiration sans s’en rendre compte.
Mais voici aussi les points à savoir avant d’utiliser un masque integral
C’est GROS. Et ça prend de la place dans le sac. En tout cas plus qu’un simple détendeur avec un masque. C’est à considérer lorsqu’on va prendre l’avion.
Le Full Face demande un temps d’adaptation, et lorsque nous ne sommes pas encore habitués on prend plus de temps à le mettre en place, avec ses différentes sangles à resserrer. C’est tout de suite moins « à l’arrache » que de mettre vite fait son masque et son détendeur 2 secondes avant de sauter à l’eau.
Il faut être à l’aise sous l’eau. Ne serait-ce qu’en cas de vidage intégral du masque, ce n’est pas aussi évident /rapide qu’avec un masque normal.
Papoter sous l’eau fait consommer plus d’air! Si si !
Il ne faut pas oublier de descendre avec un masque de secours. Car en cas de pépin, il faut donc laisser le masque intégral de côté et repasser sur un couple masque et détendeur de secours habituel. C’est aussi pour ça que le plongeur doit être à l’aise avec ses compétences pour pouvoir passer de l’un a l’autre.
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Voilà, en définitive pas vraiment de points négatifs, surtout des considérations à avoir avant de se lancer dans l’aventure de « plonger différemment ».
J’ai dernièrement effectué une plongée avec un ami sur une épave, et je dois bien avouer que le confort de se parler à distance est vraiment un plus. Mon binôme me dit qu’il passe voir l’ancre à l’avant du bateau pendant que je réponds que je reste à proximité du pont pour attendre les autres plongeurs. Pour le coup, c’est tellement facile avec le micro ! Un autre ami a plongé avec sur un autre site et n’a pas du tout aimé. Pour lui, le masque accentue la sensation de claustrophobie et a même souhaité repasser a un masque normal apres quelques temps.
Et vous ? Est-ce que vous connaissez déjà ? Qu’est ce que vous en avez pensé?